Sortie le 25 avril 2025
Une bête aux abois. C’est ainsi que se sent Ivana après l’attaque qui l’a contaminée, la condamnant à devenir une tigresse-garou. Alors qu’elle était promise à un avenir brillant, la jeune lycéenne se retrouve, du jour au lendemain, enfermée, abandonnée par tous et traitée comme une bête. Même dans ses cauchemars les plus horribles, elle n’aurait jamais imaginé vivre une telle souffrance.
Mais Ivana est résiliente et, malgré l’horreur de sa situation, sa volonté de fer va la pousser à résister à ses tortionnaires et à s’évader. Traquée pendant son périple, elle est confrontée à la méfiance et à la haine, tout en découvrant sa nouvelle vie de tigresse.
Les multiples rencontres tout au long de son parcours arriveront-elles à lui faire oublier les horreurs du passé et à l’aider dans la découverte de sa bête, mais aussi de ses émotions d’adulte ?
Point de vue de l’autrice
L’histoire d’Ivana/Beverly, racontée dans La bête aux abois, m’a longtemps titillée avant que je ne me décide à l’écrire. Ce personnage apparaît fugacement dans les troisième et quatrième parties de La bête dans la maison. Beverly est à la fois discrète, mais solide et présente dans les coups durs.
J’ai voulu savoir qui elle était, d’où elle venait sans pour autant écrire un spin-off de La bête dans la maison. Les deux histoires peuvent se lire indépendamment. Leur seul véritable point commun étant qu’elles se passent dans un monde où les garous existent.
Un univers qui bascule
Dès que j’ai réfléchi au personnage, j’ai su que Beverly n’était pas le vrai nom de ma tigresse-garou et qu’elle n’était pas française. J’ai imaginé une adolescente bien sous tout rapport vivant à Dubrovnik (Croatie), une ville dont je garde un souvenir émerveillé lorsque je l’ai visité en 2019.
En quelques secondes, la vie bien rangée d’Ivana bascule pour plonger dans l’effroi. Ce passage brutal de la normalité à l’horreur m’a donné un prétexte idéal pour explorer les réactions d’un individu confronté à un coup bas du destin et pour mettre en scène les capacités de résilience propres à l’être humain.
Des expériences horribles
En bonne autrice un peu sadique, je n’ai pas épargné les difficultés à Ivana : elle est rejetée par ses parents, elle subit des expériences cruelles au nom de la science, elle fait des rencontres parfois dangereuses… Bref, j’ai plongé mon personnage en enfer avant de la faire remonter à la surface.
La résilience à l’honneur
Si, au début du roman, Ivana est une victime, d’abord des circonstances, puis de la cruauté humaine, elle ne tarde pas à vouloir inverser la courbe du désespoir et à puiser au fond d’elle-même l’énergie qui lui permet de résister. Son histoire est un hymne à la résilience de l’être humain, capable d’entrevoir une lueur d’espoir même depuis le tréfonds des abîmes les plus horribles.
J’avais déjà joué sur ce thème dans mon livre Rhapsodies pour un amour qui traite des camps d’internements japonais durant la Deuxième guerre mondiale.
Les garous revisités
L’intrigue de La bête aux abois se déroule dans une Europe dystopique des années 2040-2050, marquée par l’émergence des zoomorphes, principalement des loups-garous, mais aussi des panthérides (lions, tigres et autres félins). Les individus ainsi transformés sont accueillis diversement par les sociétés européennes. Certaines, comme la Croatie où grandit Ivana, sont particulièrement intolérantes ; d’autres, bien plus ouvertes.
À la différence de bien des romans explorant le thème des garous, je n’ai pas souhaité me placer du côté des humains face au danger que représenteraient les zoomorphes. J’étais plus intéressée par une vision intérieure de la condition de zoomorphe et de la façon dont mes personnages zoomorphes s’intègrent, ou pas, à la société humaine.
Très certainement, les garous peuvent être interprétés comme une métaphore pour toute personne un peu différente, qu’il s’agisse de ses origines, de son orientation sexuelle, de ses capacités physiques, etc.
Je n’ai cependant pas écrit un roman à thèse (je suis en effet plutôt une spécialiste de l’aventure et des grands espaces), mais, si l’histoire d’Ivana peut faire réfléchir sur nos capacités de tolérance, j’en serai ravie.
Pour la deuxième année consécutive, je serai au salon du livre lesbien de Paris qui aura lieu le 26 avril 2025.
Je me réjouis à l’avance de vous rencontrer et d’échanger avec vous.
Venez nombreuses pour cette séance de dédicace et de bavardage. Il y aura beaucoup d’autres autrices et intervenantes pour cet événement à la mairie du XIVe arrondissement.
J’aurais mes derniers livres ainsi que des classiques.