Rencontre accidentelle

Lorsque Allison, galeriste de Vancouver, embarque à bord d’un petit avion à destination de Dawson City, elle veut juste rencontrer ce jeune artiste des Peuples Premiers qui lui semble prometteur.

Mike, passagère sur le même vol, rentre chez elle après une bonne saison touristique pour profiter d’un repos bien mérité. Elle n’accorde qu’un regard sceptique à cette femme un peu trop sophistiquée qui s’installe à côté d’elle.

Ni le pilote ni la météo n’ont prévu l’orage monstrueux qui oblige à un atterrissage en catastrophe quelque part dans la nature sauvage du Yukon, loin de toute ville ou route.

Seules rescapées du crash, les deux femmes devront, pour survivre et retrouver la civilisation, s’entraider, s’adapter et dépasser leurs préjugés avec, au bout de l’épreuve, la naissance de sentiments inattendus.

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Point de vue de l’autrice

Rencontre accidentelle est un roman d’aventures contemporain, ce qui n’est pas mon genre de prédilection. J’écris plutôt, en effet, des romans d’aventures historiques comme Insoumises, qui se passe dans la civilisation viking au IXe siècle ou À l’abordage, dans les Caraïbes du XVIIIe siècle.

Avec Rencontre accidentelle, j’ai eu envie d’aborder un thème qui m’a toujours intéressée : comment survivre par ses propres moyens dans la nature, notamment quand elle est ou paraît hostile ? Inutile de préciser que j’étais fan de la série MacGyver lorsque j’étais adolescente et que j’ai toujours apprécié la débrouillardise et l’ingéniosité du personnage principal.

Les crash d’avion
Malgré leur relative rareté, par rapport au nombre de passagers, les catastrophes aériennes frappent toujours l’imagination en particulier quand elles causent le décès brutal et simultané de plusieurs centaines de personnes. Mais cet effet marquant fonctionne aussi dans le cas d’un petit avion qui s’écrase, comme si l’accident rappelait que l’être humain est incapable de voler sans attirail ou moteur alors qu’il sait se déplacer sur le sol ou dans l’eau.

Quoi qu’il en soit, les récits ou les films mettant en scène des avions qui s’écrasent au milieu de nulle part m’ont toujours attirée. J’ai ainsi visionné à plusieurs reprises Le vol du Phénix, dans sa version originale comme dans celle de 2004. Je pourrais citer de nombreux films sur la même thématique, comme Seul au monde, film de 2000 avec Tom Hanks, ou Les survivants (1993), autour d’une catastrophe aérienne survenue dans la cordillère des Andes. Sans compter la série Mayday qui reconstitue les crash d’avion de ligne (vingt-quatre saisons au total depuis 2003).

Un huis clos en pleine nature
Comme j’adore la nature quelle qu’elle soit et en particulier les grands espaces, j’ai voulu placer mon histoire dans un pays que je n’ai pas encore visité : le Canada. Et quel meilleur endroit que le Yukon, cette région sauvage et immense magnifiée par les récits de Jack London ! Et qui dit Yukon et Canada dans l’imaginaire français, dit aussi forêts et neige.

Petit avion, Yukon, et hop, je tenais mon récit : un huis clos en pleine nature avec de l’aventure, de l’humour et, bien sûr, de l’amour.
Il ne me restait plus qu’à créer deux protagonistes que tout oppose, une citadine sophistiquée et une guide de tourisme en pleine nature, qui vont devoir apprendre à s’entraider pour assurer leur survie. Car si les vastes étendues du Yukon sont grandioses pour les visiteurs bien équipés, elles sont moins accueillantes pour deux jeunes femmes sorties brutalement de leur confort quotidien, d’autant plus qu’en autrice un brin sadique, j’ai décidé que l’accident aurait lieu en automne.

Mes deux héroïnes sont ainsi confrontées à un environnement rude et dangereux malgré sa beauté où elles se rendront compte très vite que la chance, la force de caractère et la solidarité sont bien plus précieuses que l’état de leur compte en banque !